A Pierre Paul RIQUET |
C'est en arpentant la Montagne Noire, accompagné de son fontainier : Maître Pierre que Pierre Paul RIQUEY trouva en premier la solution. |
Le bassin de Saint Ferréol Pour alimenter le canal du Midi d'une façon régulière en son bief le plus élevé (Naurouze) Pierre Paul Riquet avait compris la nécessité d'un ouvrage hydraulique régulateur. Son idée première consistait à réalisé des "magasins d'eau", une douzaine sur les ruisseaux alimentant la rigole de la Plaine. On ne maîtrisait pas alors la technique du grand barrage. Ce fut pourtant la solution retenue : Le plus grand barrage du monde allait voir le jour au lieu-dit Saint Ferréol. La construction commença en avril 1667 (Pose de la première pierre en présence de l'archevêque de Toulouse et de l'évêque de Saint Papoul) et se termina en 1972. Plusieurs milliers de personnes y travaillèrent. Long de 786 mètres et larges de 149 mètres à la base, le barrage constitue une véritable prouesse technique pour le 17ème siècle. La capacité maximale de la retenue atteint six millions et demi de m3 ce qui confère au plan d'eau une superficie de 70 hectares. Le bassin est alimenté par le Laudot dont Riquet avait songé, dès le début de son oeuvre, à renforcer le débit en allongeant la rigole de la Montagne du Conquet aux Cammazes, ce qui fut réalisé par Vauban en 1687, avec la "percée des Cammazes", sept ans après la mort de Riquet. En aval du bassin, le Laudot égaye le magnifique parc de Saint Ferréol avant de rejoindre la rigole de la plaine au lieu dit "les Thomasses". |
BASSIN ET BARRAGE DE SAINT FERRÉOL
Nous sommes en novembre 2016, le barrage est vide.
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Vous avez sous vos yeux, le grand "magasin d'eau" de l'époque, de Saint-Ferréol. Il est vide. Imaginez 1588 mètres de long, 800 mètres de large, soit une superficie de 64 ha. | |
| Profitons de la vidange décennale pour descendre au fond... soit 32 mètres sous la surface de l'eau. Certaines personnes vous raconteront que la pyramide est le point de jonction de trois départements : l'Aude, la Haute-Garonne et le Tarn, qui chevauchent le réservoir. Ce qui est vrai c'est que la pyramide sert de repère pour le volume d'eau. |  |
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Lorsque le lac alimente le canal, cette grille est baissée et filtre l'eau s'engouffrant dans la voûte de vidange. | |
Descendons encore quelques marches. Un bruit de cascade nous appelle. Ici aussi un grillage empêche tout débris de s'introduire dans les galeries. |
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Je glisse l'objectif au travers de la grille pour vous ouvrir la galerie des robinets d'où un puits vertical aboutit dans la voûte inférieure dite "de l'enfer". | |
Cette colonne, appelée pyramide, a 21 mètres de haut.. Elle était utilisée pour mesurer la hauteur d'eau, donc le volume, d’un seul "coup d’œil". Elle fut construite en 1769 et est graduée en toises et en pieds. La toise est une unité de longueur ancienne qui correspond toujours à six pieds. Pour un pied « normal » de 30 cm environ, cela donne une longueur approximative de 1,80 mètre. |
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Une échelle limnimétrique a été plaquée, un peu plus tard, le long de la pyramide. | |
| Un long conduit puise l'eau à mi-barrage |  |
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Il est protégé par une grille, pour de ne pas avaler d'embâcles... | |
| Mais où mène donc cet orifice ? Serait-il la prise d'eau du jet d'eau ? |  |
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Vous êtes face à la vanne de la Badorque. On peut remarquer la surélévation de la digue, faite par Vauban. | |
| En se glissant dans son tunnel, nous apercevons une vanne. Elle coulisse, à la manière d'une vantelle, permettant de réguler le débit suivant les besoins en eau du canal du midi. |  |
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Nous sommes sur la digue, c'est ici que les agents de V.N.F (Voies Navigables de France) la commandent. | |
| Nous sommes toujours, dans le réservoir, presque au sommet de la digue. C'est par ici que s'engouffre l'eau du trop-plein... |  |
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lorsque cette vanne est ouverte. Cette sortie d'eau donne directement dans le parc du musée du canal qui s'étend sur 10 ha environ. | |
| Par temps de crue et lorsque le barrage est plein, l'eau cascade depuis le haut par la rigole de trop-plein. |  |
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Ici, un peu plus bas, c'est au tour de la rigole de décharge,de faire dévaler l'eau. On aperçoit le tuyau qui permet d'activer le jet d'eau. | |
| Une vieille carte postale nous montre la promenade du parc avec sa "gerbe". |  |
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Le mur de Vauban est percé de deux ouvertures... Approchons-nous de cet orifice. | |
| Poussons la grille et pénétrons un peu dans la voûte de vidange, aucune lumière, l'eau qui s'en échappe, rejoint la rigole de la plaine avant de rejoindre le seuil de Naurouze. |  |
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Cette grille monumentale ferme la galerie des robinets. Je rencontre la personne munie d'une clef imposante, qui me permet d'y pénétrer. | |
| Dans une ambiance sombre et humide je m'enfonce sous le barrage. A droite, mon guide me fait remarquer que le barrage a été modifié, en élevant la digue et en l'élargissant. |  |
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Empruntons le grand escalier pour nous rapprocher les trois vannes, en bronze. Au-dessus de nos têtes, nous avons environ 48 mètres de terre. | |
| Mon guide m'informe que ces trois vannes sont en réalité des pièces d'horlogerie, permettant malgré la pression d'eau, d'ouvrir les robinets. |  |
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"Les ouvriers orfèvres" ont signé leur oeuvre. De longues années après, celle-ci continue de fonctionner et d'alimenter le canal du midi. | |
| En parcourant le parc, nous découvrons la rigole de ceinture qui contourne le réservoir par le sud, pour canaliser l'excès d'eau de la Montagne Noire. |  |
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Ici, en amont du bassin de Saint Ferréol, le Laudot est canalisé. Si la vanne de droite est ouverte, le barrage est alimenté, à gauche, le Laudot contourne la retenue d'eau. | |
| Pierre Paul Riquet avait songé à renforcer le débit de la rigole de la montagne en l'allongeant. C'est Vauban qui le réalisa en 1687 avec la "percée des Cammazes". |  |
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Cette plaque apposée sur une des maisons de V.N.F, nous indique les distances nous séparant des principales curiosités de cet ouvrage hydraulique. | |
| En un clic, vous pourrez en savoir encore plus ! |  |
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Vous avez encore quelques semaines pour voir la vidange. Prévoyez une bonne journée pour découvrir l'ensemble de l'alimentation du canal du Midi. |
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Situés au pied de la digue du bassin de Saint-Ferréol, le “Musée et Jardins du Canal du Midi" vous accueillera. | |
| Un site pour en apprendre un beaucoup plus : | ||
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